Table basse convertible

Voici le dernier projet de mon entreprise, dans tous les sens du terme, car c’est le dernier projet en date, et aussi le dernier réalisé pour un client puisque mon entreprise a cessé son activité à la fin du mois de juin. Il s’agit d’une table basse convertible en table haute, pour un couple charmant qui vit dans un petit appartement et à besoin de solutions « gain de place ».

Comme d’habitude, le projet a commencé par une visite chez eux, pour prendre en compte leur univers et comprendre leur besoin. Ensuite, une recherche d’idée, bien aidée par internet je l’avoue, qui m’a mis sur la piste de ce modèle de table basse :

 

Leur salon étant assez réduit et leur canapé assez haut, il a fallu revoir les dimensions de la table basse. Il faut qu’elle fasse 45cm repliée et 65cm dépliée (pour que l’on puisse manger dessus tout en étant assis dans le canapé). De même les dimensions extérieures du plateau ont été revue pour être compatibles avec les dimensions de leur salon.

J’ai donc commencé à redessiner en 3D le projet, et en modifiants les formes pour obtenir quelque chose de plus élégant et luxueux, notamment par l’utilisation de bois massif et en placage.

Le devis a été accepté, et j’ai pu démarrer la réalisation. Le plus complexe a été de réaliser et de régler le système de bras articulés permettant le déploiement de la table : D’autant plus qu’il est en acier, et que ce n’est pas ma matière de prédilection !
En parlant des matériaux, le socle de la table basse est réalisé en chêne massif. Le plateau est en contreplaqué (Okoumé) plaqué de noyer français, les chants sont en placage d’ébène de macassar.
La finition est un vernis polyuréthane satiné pour le socle et un vernis cellulosique mat pour le plateau.

Voici quelques photos de différentes phases de la réalisation :

 

Table basse moderne

Aujourd’hui, un de mes client a commandé une table basse moderne.

Présentation du projet

Son souhait est de remplacer sa table basse actuelle, issue d’un industriel du meuble, par une pièce unique, de créateur, réalisée en France à partir de bois locaux.

Il s’est donc adressé à un ébéniste qui fait de la création de meubles contemporains … C’est à dire à moi !

Après discussions, et échanges sur ces goûts, il m’a proposé quelques photographies du net qui lui plaisait :

Les pieds me plaisent bien, leur forme moderne est bien sympathique, mais je trouve que le blanc n’est pas adapté à l’intérieur de la maison de mon client. Nous partirons donc sur du noir grainé. Par ailleurs, ces pieds dépassent de la surface de la table basse, ce qui ne sera pas très pratique, je prévois donc de les inclure dans la table basse. Et pour finir, le choix des matériaux pose question.

Je fais donc 2 propositions à mon client :

En premier, un simple plateau en chêne, qui par ces formes géométriques reprendra bien l’idée des photographies fournies par le client.

En second, je propose l’utilisation d’un plateau prélevé dans une fourche d’un noyer coupé en Seine Maritime il y a un an et qui avait environ 150 ans!

Le choix du client à été vite fait : C’est le noyer centenaire qui à gagné !

Réalisation

Le plateau a été prélevé dans une fouche du noyer, à la tronçonneuse.

Ensuite, la réalisation m’a obligé à raboter une face du plateau à la main car il est trop large pour ma raboteuse mécanique. Une bonne après-midi m’a été nécessaire pour en venir à bout et avoir une surface plane.

L’étape suivante à consistée à retourner le plateau et créer une surface parallèle a la première, à l’aide de ma défonceuse. Pour cela, j’ai positionné ma défonceuse dans un berceau, lui même posé sur des bastaings parallèles, de facon à pouvoir faire circuler la défonceuse sur toute la surface de la table basse et ainsi obtenir, passe après passe, l’épaisseur désirée (ici 40 mm).

Le bois ayant été coupé relativement recemment (1 an), il est nécessaire de le faire sécher de façon accélérée. Ici j’ai choisi de le suspendre le plateau pendant quelques semaines au dessus de mon poële à bois.

Après réception des pieds, fabriqué à la demande par un fournisseur local, et d’après mes plans, j’ai réalisé les inscrustations de ces derniers dans le plateau.

Puis, vient le moment de la finition, ponçage manuel du grain 80 au grain 240, et 4 couches de vernis polyuréthane satiné avec un égrainnage au grain 320 entre chaque. Remontage des pieds, et la table basse est prête pour la livraison.

 

 

 

Table de jeu ancienne à restaurer

Aujourd’hui je vous parle de la restauration d’une table de jeu ancienne qui avait bien besoin d’une restauration pour retrouver  son lustre d’antan.

Présentation de la table de jeu avant restauration

Cette table, transmise de génération en générations au sein d’une famille, a connu bien des aléas et des changements de conditions de stockage. C’est pourquoi elle s’est déformée (notamment le plateau supportant le damier).

On voit bien sur les photos que la marqueterie sur le plateau supérieur est en partie décollée, et surtout déformée et déchirée a certains endroit. De plus, on voit quelques trous laissés par des insectes xylophages, qui n’ont aucun respect du travail des anciens.

A l’intérieur, la table était recouverte d’un feutre qui n’était plus de toute première jeunesse, et qui n’était déjà plus celui d’origine.

Options et choix de restauration

L’état de la marqueterie laisse suposer que le plateau qui la supporte s’est rétréci et a fendu au fil des années, entrainant les dégats que l’on peut voir. J’ai donc dès le début envisagé de remplacer ce plateau. Concernant la marqueterie en elle même, je souhaitais en conserver la plus grande partie, mais j’étais inquiet quant au damier, dont les cases était bien abimée et percée.
Le feutre lui doit être remplacé, j’ai choisi de ne pas remettre de feutre, mais un cuir vert grainé, de meilleure qualité que la feutrine présente.

Pour ce qui est du reste du meuble, il n’est pas en mauvais état, pas d’attaque d’insecte, on se contentera donc d’un bon nettoyage, d’un décapage du fond du tiroir et quelques remplacement de bois cassés (arriere du tiroir et une traverse sous le tiroir).

 

Résultat final

Et voila, après quelques jours de travail, le résultat est plutôt satisfaisant. le damier a été remplacé (les cases anciennes étaient trop esquintées pour être recollées), les filets également (trop cassés), par contre j’ai conservé les 2 ronces de chaque coté.

Le tout a été collé à la colle forte d’ébéniste (mélange de colle d’os et de colle de nerf) qui se chauffe pour application et qui sèche en revenant a température ambiante. L’intérêt est que ce procédé est réversible, un ébéniste dans quelques générations pourra de nouveau décoller le placage et faire les réparations qui s’imposent.

Le cuir a été collé avec de la colle néoprène car j’avais besoin qu’il soit fortement collé et bien tendu.

Voilà! J’espère que cet article vous aura plu, il sort de ce que j’ai l’habitude de faire, mais il me permet de mettre en pratique les enseignements qui m’ont été donnés concernant la restauration de meubles anciens.

 

 

Restauration d’une commode ancienne

Voici le dernier projet livré hier, une commode ancienne que j’ai restaurée.

La commode était au départ plutot en bon état. En effet, les premières constatations n’ont fait apparaitre que quelques décollements de placage, et aussi quelques manques (des parties de placage se sont décollées et ont été perdues).

En soulevant la commode pour l’emporter, nous avons constaté avec mon client qu’un des pieds arrière était cassé : Il est resté sur place !

Heureusement, la cassure était en fait due à un décollement du pied arrière au niveau de la structure du meuble. Il suffira donc de le recoller, sans doute en le renforçant par une fausse languette pour que le collage tienne mieux. Le précédent collage était effectué sur des surfaces assez faibles, et surtout entre un morceau de bois de fil et un de bois de bout, ce qui n’est jamais très efficace.

Une fois le collage fait, les premières étapes de la restauration ont été de décaper le vernis et nettoyer les zones où il faut remplacer le placage. Puis bien évidemment procéder aux recollages, à l’aide de la colle forte d’ébéniste. Cette colle traditionnelle, qui est un mélange de colle d’os, de colle de nerf et d’eau, a plusieurs avantages : En premier lieu, elle s’utilise chaude (on la fait fondre au bain marie), et elle durcit en refroidissant. ce qui en fait un procédé de collage réversible (ce qui est très important lors d’une restauration). Et en second lieu, c’est la colle qui était utilisée pour tout collage de meuble, avant l’invention des colles chimiques (notamment la colle vinylique). On reste donc dans l’esprit de la fabrication de ce meuble.

Ensuite, il s’agit de racler l’ensemble du meuble pour enlever le verni, lisser la surface (tout les endroits ou le placage est désafleuré). Puis on passe à la longue, mais indispensable étape du verni au tampon. Cette étape consiste à passer un verni à base de gomme laque, à l’aide d’un tampon imbibé d’alcool pur (95%).

La gomme laque est un matériau issu de la coque que forme certains insectes lors de leur transformation en nymphe, qui est purifée et dissoute dans l’alcool. En durcissant, ce verni laisse une surface très dure et très brillante, pour peu que l’on l’applique de manière adéquate.

Ci-dessous, une photo de 2 tiroirs, celui du bas est reverni, celui du haut en état initial… On voit bien l’importance du décapage qui permet de raviver la couleur des placages et de redécouvrir les décors.

Après quelques heures de travail, on obtient enfin la récompense tant attendue : Un glacis parfait du meuble, qui luit sous la lumière des lampes !

Table design en chêne et acier

Un beau projet de table avec un piètement en acier et plateau en chêne.

Depuis qu’il a fait construire sa nouvelle maison, mon client souhaitait changer sa table qui n’était pas en accord avec la nouvelle décoration. Et qui ne lui permettait pas de recevoir suffisamment de convives.

Il a lui même fait des recherches sur internet pour trouver un modèle qui lui plaise (ainsi qu’à sa femme). Leur choix s’est fixé sur un modèle avec un plateau en bois aux bords naturels, avec un piètement en acier laqué blanc, assez design.

Une fois ces bases posées, j’ai remodélisé la table pour 2 raisons :
D’une part, me permettre de faire le plan détaillé du piètement pour obtenir un chiffrage de la fabrication de celui-ci
D’autre part, de faire quelques rendus 3D pour permettre à mon client de se projeter

Le client m’a confirmé son besoin d’une table de grande dimension, soit 2,5m de long par 1m de large, accompagnée de 2 rallonges de 75cm. Soit une longueur totale de 4m !! De quoi accueillir facilement 22 convives !

L’une des difficultés de cette table est d’obtenir le rendu « naturel » des bords de la table. En effet, il n’est jamais bon de faire une table à partir d’un plateau de bois complet. Suivant l’endroit ou ce plateau est pris dans le tronc, on s’expose soit à de fortes déformations si on est en dosse (en périphérie du tronc), ou a des fentes au centre du plateau, si l’on est en bois de quartier (au centre du tronc). Il convient donc, pour éviter ces problèmes de prélever des planches assez étroites (moins de 150 mm) dans les plateaux  de bois.

Et de les assembler en prenant la précaution d’inverser le sens du coeur du bois (afin que les déformations se compensent). Une fois ces planches assemblées, on obtient le plateau de la table, mais les bords extérieurs sont rectilignes, ce qui n’est pas le rendu souhaité. J’ai donc procédé à réaliser des « découpes » à l’aide d’un rabot éléctrique cintrable. en procédant par passes progressives, j’ai obtenu l’effet naturel souhaité.

Ensuite, ce n’est qu’une question de temps pour poncer et vernir le dessous puis le dessus de la table et des rallonges.
A l’arrivée des pieds, j’ai procedé au montage final et aux vérifications de dimensions.

Puis à la livraison chez le client.

Et voilà le résultat, une belle table design, en chêne et acier, qui permettra à mon client de passer les fêtes de Noël avec toute sa famille.